Isolation des fenêtres : prix, avantages, aides… on vous dit tout !

Une mauvaise isolation des fenêtres peut causer jusqu'à 15% de déperdition de chaleur dans votre logement. Il est donc important de bien les isoler ! Comment bien choisir ses menuiseries ? Quel matériau privilégier ? Quel budget prévoir ?

En contact direct avec l’extérieur en toute saison, vos fenêtres agissent comme une barrière contre le froid, la chaleur et le bruit. Avoir des fenêtres bien isolées est donc très important pour se sentir bien chez soi mais aussi pour faire des économies d’énergie (jusqu’à 15% de réduction de la facture de chauffage).

 

Les avantages d’une bonne isolation des menuiseries

Le remplacement ou l’installation de nouvelles fenêtres fait aujourd’hui partie des travaux les plus courants en matière de rénovation énergétique ; c’est notamment ce que dévoilait l’enquête TREMI en 2019, avec plus de 630 000 poses ou remplacement de fenêtres, portes-fenêtres ou baies vitrées. (L’enquête sur les travaux de rénovation énergétique dans les maisons individuelles (TREMI) est une opération menée en partenariat entre le ministère de la Transition écologique et l’Ademe ayant pour objectif de mesurer les dynamiques de rénovation chez les ménages).

Ce type de travaux a entraîné le plus de dépenses : plus de 7 milliards d’euros de coût total, devant l’isolation des toitures et le changement du système de chauffage.

Isoler vos fenêtres offre de nombreux bénéfices tant pour votre logement que pour vous, quels sont-ils ?

Réduction des pertes de chaleur

Les fenêtres font partie des principaux éléments à l’origine des pertes de chaleur dans un logement : 10 à 15% des pertes de chaleur pour une maison construite avant 1974 et non isolée selon l’ADEME.

Pour autant, il faut bien prendre en compte qu’il ne s’agit pas du premier poste de déperdition thermique dans un logement : 20 à 25% pour les murs, 25 à 30% pour le toit. Il est donc important de réfléchir à l’isolation dans son ensemble et de prioriser les travaux à effectuer.

Les jonctions entre les murs et les fenêtres font partie des principaux "ponts thermiques" ; il s’agit des points de la construction d’un logement où la barrière isolante est rompue pour des raisons de mauvaise réalisation des travaux par exemple. Au-delà de la qualité des fenêtres, il faut également s’assurer que celles-ci ont été bien posées.

Consommation moindre d’énergie 

Une fois les fenêtres correctement isolées, les déperditions thermiques sont moindres, ce qui entraîne une baisse de la consommation d’énergie et donc une économie sur la facture de chauffage.

Amélioration du confort des occupants

Il peut arriver, lorsqu’un logement est mal isolé, de ressentir un certain inconfort comme une sensation de froid permanente chez soi alors que le chauffage est allumé : c’est ce qu’on appelle l’« effet paroi froide ». Ce phénomène intervient lorsqu’il se produit un différentiel de température entre l’air ambiant et la surface des murs. La meilleure solution pour venir à bout de ce phénomène est d’améliorer l’isolation de son logement, à commencer par l’isolation des murs mais aussi celle des fenêtres.

L’isolation des fenêtres permet également de réduire l’humidité d’une habitation, les risques de moisissures, les courants d’air et les variations de température.

L’amélioration du confort passe également par une bonne isolation phonique du logement Pour cela, de nouvelles fenêtres avec un vitrage plus épais peuvent permettre de réduire les bruits extérieurs parfois perturbant pour les occupants.

Par conséquent, il est préférable de choisir des fenêtres offrant à la fois une bonne isolation thermique couplée à une isolation phonique performante pour se sentir mieux chez soi, et ce en toute saison.

Protection de l’environnement 

Toute réduction de sa consommation d’énergie permet de contribuer à réduire son impact sur la planète ; un point également valorisant.

Augmentation de la valeur patrimoniale du logement 

Un logement bien isolé est un logement qui peut obtenir un meilleur classement sur l’étiquette énergie du Diagnostic de Performance Energétique (DPE), ce qui permet d’augmenter sa valeur patrimoniale contrairement à un bien mal isolé avec une étiquette énergie moins bonne.

 

Quel type de vitrage choisir ?

Une fois votre décision prise de remplacer vos fenêtres, il est important de connaître les différents types de vitrage qui ne sont pas égaux en termes de performance thermique :

• le double vitrage classique : le double vitrage est constitué de deux parois vitrées séparées par une couche d’air ou de gaz appelée “lame d’air” qui joue le rôle d’isolant. C’est le vitrage le plus couramment utilisé pour réduire les pertes d’énergie, l’effet paroi froide ou encore la condensation.
• le vitrage à isolation renforcée (VIR) : ce système est 2 fois plus performant qu’un double vitrage classique puisqu’il possède deux couches de verre entre lesquelles se trouve une lame de gaz argon qui permet de créer un bouclier thermique encore plus performant. Ainsi, ce bouclier thermique empêche la chaleur de rentrer en été et la retient à l’intérieur en hiver.
• le triple vitrage classique : c’est évidemment la technique la plus isolante, puisque composée de trois couches de verres, entre lesquelles deux lames de gaz jouent le rôle d’isolant. Toutefois, le triple vitrage ne peut être installé sur tous les cadres de fenêtres. Comptez un budget allant de 300 à 1 000€ pour la pose d’une fenêtre selon son dimensionnement.
• Le survitrage : sachez également qu’il existe cette technique ; par exemple, si vous avez des menuiseries en bon état mais avec du simple vitrage, vous pouvez simplement faire poser du double vitrage ou installer un survitrage (ajout d’une vitre supplémentaire) pour améliorer l’isolation de vos fenêtres.

 

Quel matériau choisir ?

Il est également important de s’intéresser aux différents matériaux des menuiseries. Au-delà de l’esthétique, chaque matériau présente des avantages différents :

Le bois :

Il existe différents types de bois pour vos fenêtres : le chêne, le pin, le mélèze ou le méranti par exemple. Il est important de s’assurer de la qualité du bois grâce aux certifications telles que « PEFC » pour garantir que le bois provient de forêts gérées de façon durable, et « FSC » pour attester de la préservation de la biodiversité.

Selon le type de bois que vous choisissiez, le prix peut varier entre 500 € et 1 200 € par fenêtre. Le prix moyen de la pose de ce type de fenêtre se situe entre 300 et 800€.

Le PVC : 

Le PVC, matériau plastique de couleur blanche, formé à partir de sel et de pétrole, utilisé pour les fenêtres sous sa forme solide, est le matériau le plus plébiscité aujourd’hui. En effet, ce matériau présente un bon rapport qualité/prix, ainsi qu’une installation facile et rapide.

Pour une fenêtre en PVC, le prix varie entre 200€ et 800€ en fonction de la dimension de celle-ci. Il faut ajouter à cela le prix de la pose par fenêtre : prix moyen entre 150€ et 400€.

L’aluminium :

Facilement modulable et personnalisable en fonction des surfaces et offrant un aspect plus design que les autres matériaux, l’aluminium est très apprécié. Il est impératif de vérifier que les fenêtres en aluminium soient équipées de rupture de pont thermique, sinon celles-ci pourraient présenter des défauts d’isolation.

Comptez de 150€ jusqu’à 2 000€ pour une fenêtre en aluminium en fonction du format et du modèle choisi. Pour la pose, comptez entre 250 et 600€.

Du fait de sa résistance et de son esthétique, l’aluminium est un matériau relativement onéreux.

Matériau mixte :

Il est également possible de coupler plusieurs des matériaux cités ci-dessus afin de bénéficier des atouts de chacun.

Attention : tous les prix indiqués représentent des estimations qui peuvent être amenées à varier en fonction de la disponibilité du matériau choisi, du dimensionnement de la fenêtre, du modèle de vitrage et du prix de la pose.

Pour conclure, chaque matériau possède ses propres inconvénients et avantages, il est donc important de faire appel à un professionnel compétent pour être conseillé et s’assurer de choisir le bon matériau en fonction de ses besoins !

 

Quelles aides pour l’isolation des fenêtres ?

Ma Prime Rénov :

Lancée en janvier 2020, Ma Prime Rénov permet de financer plusieurs travaux de rénovation énergétique, dont l’isolation thermique des parois vitrées fait partie.

Son montant varie en fonction des revenus des ménages :

• Pour les ménages aux revenus très modestes (profil bleu) : jusqu’à 100 euros par équipement ;
• Pour les ménages aux revenus modestes (profil jaune) : jusqu’à 80 euros par équipement ;
• Pour les ménages aux revenus intermédiaires (profil violet) : jusqu’à 40 euros par équipement ;
• Pour les ménages aux ressources supérieures (profil rose), ceux-ci ne sont pas éligibles à MaPrimeRénov’ pour ce type de travaux.

Rendez-vous sur le site MaPrimeRénov’ dédié.

Les CEE (Certificats d’économies d’énergie) :

Les CEE, distribuées par les fournisseurs d’énergie (EDF, Total…) sont des aides accordées aux particuliers pour financer leurs travaux de rénovation énergétique, sous réserve qu’ils soient effectués par un professionnel reconnu garant de l’environnement (RGE).

Le calcul de la prime dépend de plusieurs facteurs :

• Le nombre d’équipements installés ;
• La zone climatique du logement ;
• L’énergie de chauffage.

Pour bénéficier des CEE, il est important de noter que l’ancienne fenêtre doit être déposée. Autrement dit, il n’est pas possible de remplacer uniquement le vitrage.

D’autres éléments sont indispensables à prendre en compte comme le coefficient Uw qui définit la performance de l’isolation et le facteur de transmission solaire, noté Sw. Afin de percevoir Ma Prime Rénov et les CEE, voici les niveaux de performance requis :

• Pour les fenêtres de toiture : Uw ≤ 1,5 W/m2.K et Sw ≤ 0,36.
• Pour les autres fenêtres ou portes-fenêtres : Uw ≤ 1,3 W/m2.K et Sw ≥ 0,3 ; ou Uw ≤ 1,7 W/m2.K et Sw ≥ 0,36.
• MaPrimeRénov’ intègre un troisième type de modèle : la double-fenêtre (« pose sur la baie existante d'une seconde fenêtre à double vitrage renforcé »). Dans ce cas, les critères techniques seront : Uw ≤ 1,8 W/m2.K et Sw ≥ 0,32.

Taux réduit de TVA à 5,5% :

Pour l’isolation de ses fenêtres, il est aussi possible de bénéficier du taux réduit de TVA. Ce taux de TVA à 5,5% est cumulable avec les aides citées ci-dessus.

C’est un coup de pouce supplémentaire non négligeable pour ces travaux !

L’éco-PTZ :  

L’éco-prêt à taux zéro est un prêt bancaire classique mais qui permet de financer des travaux de rénovation énergétique sans faire d’avance de trésorerie et sans payer d’intérêts. Ce prêt est accordé sans conditions de ressources et peut aller jusqu’à 50 000€.

Quelques critères sont à respecter tout de même :

• Être propriétaire (occupant ou bailleur) d’un logement achevé depuis plus de 2 ans à la date de début des travaux ;
• Réaliser les travaux dans votre résidence principale.

Le montant de l’éco-PTZ est compris entre 7 000 € et 50 000 € en fonction du type et du nombre de travaux réalisés chez soi. Vous pouvez rembourser cette somme sur une durée maximale de 20 ans (contre 15 auparavant).

Pour obtenir ce prêt, il suffit de contacter votre établissement bancaire et d'en faire la demande.

NB : Pour obtenir cet Eco-PTZ, il faudra au moins remplacer 50 % des fenêtres  et des portes donnant sur l'extérieur.

Attention, pour obtenir ces aides, les travaux doivent être réalisés par un professionnel qualifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).

 

Retrouvez toutes ces informations dans le guide dédié de l’ADEME !

 

Vous envisagez de changer vos fenêtres ? 
Contactez nos conseillers Croissance Verte au 02 52 700 982 !